Deux mois après la rentrée, comment s'en sortent-ils, ces jeunes profs stagiaires, parachutés en classe début septembre?
Premiers à être passés par la fameuse réforme dite de «masterisation», ils se sont retrouvés, leur capes ou agreg en poche, devant les élèves sans réelle formation et avec des emplois du temps super chargés pour certains.
Censés être épaulés par un tuteur (prof expérimenté du même établissement), certains reconnaissent être bien encadrés mais d'autres n'en ont pas vu la couleur. «C'est un énorme bricolage cette réforme en pratique, avec des grosses différences d'application d'une académie à l'autre», dénonce le Snes, principal syndicat des profs du secondaire, qui a lancé une enquête auprès des jeunes profs. Premier bilan: 95% des 150 profs sondés estiment la formation insuffisante.
Nous avions interrogé des jeunes profs la veille de la rentrée. On a décidé de renouveler l'expérience deux mois après.
«Je n'y arrive plus, je suis dépassée»
Aurore, prof d'anglais dans un coll