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«Que des gens en viennent à se faire aider par des associations, ce n’est pas normal»

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80.000 personnes de plus sont venues grossir les rangs du Secours catholique en 2009. Soit, au total, un million et demi de bénéficiaires.
par FABIEN SOYEZ
publié le 9 novembre 2010 à 7h47
(mis à jour le 9 novembre 2010 à 11h43)

L'année dernière, le Secours Catholique dénonçait une féminisation de la pauvreté. Cette fois, c'est la crise qui est mise au pilori. Chômeurs, étrangers sans ressources, mais aussi salariés: près d' 1,5 million de personnes ont eu recours à l'aide du Secours catholique en 2009, c'est 80.000 de plus que l'année dernière.

La plupart des familles que l'association caritative a rencontrées en 2009 ont un logement. «Mais vu les dépenses contraintes, elles ne peuvent plus s'en sortir», lit-on dans le rapport (à lire ici). Le nombre de Français en situation de précarité augmente.

Les dépenses incontournables - logement, énergie, assurances, transports, impôts, frais de scolarité des enfants – vampirisent 67,9% du budget de ces ménages modestes. Et tendent à peser de plus en plus sur le budget de ces familles même sur celles qui ont «des ressources régulières».

En 2009, 94% des quelque 1.480.000 personnes aidées par l'association vivaient sous le seuil de pauvreté, qui s'élevait à 970 euros. Disposant d'un revenu moyen de 878 euros, «les ménages n'ont pas les moyens de s'en sortir, du fait de la faiblesse de leurs ressources, et non parce que ce sont de mauvais gestionnaires», affirme Pierre Levené, secrétaire général du Secours catholique.

Une fois les dépense