Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a souligné mercredi que le gouvernement entendait «persévérer» dans la mise en place d'établissements de réinsertion scolaire (ERS) malgré les violences dont ont été victimes des élèves d'un collège de Craon (Mayenne).
Mardi, des collégiens ont été molestés par cinq élèves d'un ERS arrivés la veille et qui, en raison de l'incident, ont été renvoyés en région parisienne. Les enseignants du collège Volney observent depuis leur droit de retrait, exigeant la fermeture de cet ERS créé dans l'internat désaffecté du collège.
Des problèmes de cohabitation et de violence
«Manifestement, ces élèves [de l'ERS] ont croisé des collégiens qu'ils n'auraient pas dû croiser et c'est de là qu'ont démarré des problèmes de cohabitation, de violence», a réagi Luc Chatel, lors du point de presse tenu mercredi en sa qualité de porte-parole du gouvernement.
«Nous avons décidé de prendre des mesures concernant les cinq élèves les plus perturbateurs à l'origine de ces faits de violence, mais nous allons persévérer parce que je pense que ces établissements constituent la bonne réponse même si c'est difficile», a-t-il poursuivi.
10 ERS créés d'ici la fin de l'année
La création des ERS a été annoncée en avril. Le premier a ouvert ses portes en septembre dans les Alpes-Maritimes. Une dizaine d'autres sont annoncés pour fin novembre et dix autres d'ici la fin de l'année scolaire. Selon le ministère, les ERS «accueillent des collégiens en difficulté scolaire et sociale, dont le comportement nécessite un éloigneme