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Journalistes espionnés, rappel des faits

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Des «fadettes» épluchées aux vols en série d'ordinateurs, retour sur les principaux épisodes.
View of the pages of the day's last edition in the Le Monde office in Paris, June 25, 2010.The 65-year-old newspaper is looking for 100 million euros ($124 million) in capital to stem losses and repay mounting debts. Two rival groups put in firm bids for it, pitting a band of wealthy tycoons against a partnership including France Telecom and Spanish media company Prisa. The newspaper's supervisory board will designate the winner on Monday June 28. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE - Tags: BUSINESS) (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 10 novembre 2010 à 16h14

13 septembre En plein regain d'affaire Bettencourt, Le Monde dégaine en une: «L'Elysée a violé la loi sur le secret des sources des journalistes.» Selon le journal, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a été chargée d'identifier l'origine des fuites qui ont permis au quotidien de révéler, le 18 juillet, des extraits de la déposition de Patrice de Maistre, l'homme de confiance de Liliane Bettencourt. Très vite émerge le nom de David Sénat, un magistrat conseiller de la garde des Sceaux, et taupe présumée. Ses relevés d'appels (les fameuses «fadettes», abréviation de «factures détaillées») auraient été épluchés, ce qui aurait permis de repérer ses contacts avec Gérard Davet, journaliste au Monde.

Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, qui dépend de l'Intérieur), confirme qu'«il y a eu un éclairage» de ses services. Les faits sont établis, reste la question de fond: qui a donné l'ordre d'enquêter? Le Monde accuse l'Elysée, qui dément en bloc.

15 septembre La polémique enfle et, Place Beauvau, il