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Libération

L’école peut mieux faire

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Depuis 2005, tous les élèves handicapés devraient être scolarisés. Mais les moyens et le personnel manquent.
publié le 16 novembre 2010 à 0h00

«A la rentrée, quand on a appris qu'Aurélien aurait bien son auxiliaire en classe, on a cru que c'était pour toute l'année scolaire et qu'on allait pouvoir souffler. Mais on rêvait. En pleines vacances de la Toussaint, Anna, notre auxiliaire, a reçu un recommandé lui annonçant que son contrat était fini et qu'elle devait se réinscrire à Pôle Emploi. Notre cauchemar a recommencé.» Anaïs est la mère d'un enfant autiste, Aurélien, 5 ans.

Bonnes intentions

Durant dix jours, elle et son mari ont remué ciel et terre pour obtenir la prolongation du contrat d'Anna. Ils sont allés à l'inspection académique, au conseil régional, ont alerté la presse, etc. Finalement Anna a été reconduite pour six mois. «Mais ce n'est qu'un répit, souligne Anaïs. En mai que deviendra notre fils s'il se retrouve sans aide ?» Cette situation est loin d'être un cas isolé.

La loi de 2005 sur le handicap fait obligation à l’école d’accueillir les enfants handicapés. Cette année, ils sont plus de 187 500 à être scolarisés contre 89 000 en 2003. Mais malgré les bonnes intentions affichées, les moyens pour bien les accueillir n’ont pas suivi.

Pour les enfants nécessitant une aide, il manque des accompagnateurs - des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou des emplois de vie scolaire (EVS). Jusqu'à la rentrée, les parents d'Aurélien ont eu des angoisses. Personne ne pouvait leur assurer que leur fils aurait bien une aide et que ce serait Anna, comme l'an dernier. Or pour ses parents, scolariser Aurélien est