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Libération

L’Immigration à l’Intérieur diversement accueillie

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Si elles saluent l’abandon d’un ministère de l’Identité nationale, opposition et associations restent méfiantes.
publié le 17 novembre 2010 à 0h00

Exit l’Intégration, l’Identité nationale et le Développement solidaire. Du ministère dont Eric Besson avait la charge, ne reste que… l’Immigration. Ces gommages sont significatifs. Comme le fait que l’immigration soit désormais rattachée au ministère de l’Intérieur. Du coup, l’opposition et les associations de défense des droits des étrangers sont partagées.

Police. La suppression de la mention «identité nationale» de l'intitulé du ministère de l'Immigration «nous débarrasse d'un ministère qui faisait tache dans la République», a estimé lundi Benoît Hamon, le porte-parole du PS, mais «pas des présupposés idéologiques qui avaient justifié son existence. Les idées demeurent». «Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale n'est plus, et c'est tant mieux», affirment les syndicats, partis et associations signataires de l'appel pour la suppression de ce ministère, lancé le 4 décembre 2009. «Néanmoins, poursuivent-ils, l'immigration relève désormais du seul ministère de l'Intérieur, comme le voulait Nicolas Sarkozy lorsqu'il occupait ce poste.» En clair, la politique d'immigration risque de se réduire à une question de police.

Cela fait des années, en effet, que l’Intérieur cherche à mettre la main sur l’immigration. Mais cette volonté a longtemps buté sur le fait que deux autres ministères, celui des Affaires sociales et celui des Affaires étrangères, étaient également compétents en matière d’immigration.

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