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Libération

La justice rattrape Woerth au pas de course

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L’affaire de l’hippodrome de Compiègne pourrait être instruite par la Cour de justice de la République.
publié le 17 novembre 2010 à 0h00

Sorti du gouvernement, Eric Woerth reste donc un boulet pour le président de la République. Deux jours après le remaniement, Jean-Louis Nadal, procureur général de la Cour de cassation, a annoncé hier qu’il saisissait la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), l’instance qui juge les ministres, de l’affaire de l’hippodrome de Compiègne (Oise). La vente par l’Etat de 57 hectares de terrain et de forêt domaniale pour 2,5 millions d’euros à la Société des courses de Compiègne (SCC) a été, le 6 mars dernier, l’une des dernières décisions d’Eric Woerth avant de quitter le ministère du Budget pour celui du Travail. Selon les socialistes de Compiègne, ce domaine vaudrait dix fois plus.

Ecurie. L'eurodéputée Corinne Lepage avait saisi Jean-Louis Nadal du dossier, le 11 août, après la révélation par le Canard enchaîné et Marianne de courriers montrant l'empressement du ministre à effectuer cette cession, refusée par son prédécesseur Hervé Gaymard en 2003. Comme député et maire UMP de Chantilly, Woerth est depuis longtemps engagé dans le soutien du milieu hippique à travers la «Fondation pour la sauvegarde du domaine de Chantilly». Sa femme, Florence, copropriétaire d'une écurie, a aussi été membre d'une commission chez France Galop, l'association qui préside aux destinées du PMU.

Après avoir reçu, le 21 octobre, la «copie du complet dossier de la cession de l'hippodrome de Compiègne», le procure