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Libération
Récit

Bettencourt : l’affaire atterrit à Bordeaux

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En dépaysant le dossier, la Cour de cassation a dessaisi, hier, la juge Isabelle Prévost-Desprez.
publié le 18 novembre 2010 à 0h00

Une juge tombe. Isabelle Prévost-Desprez, la présidente de la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, a été dessaisie de l'affaire Bettencourt, hier, par la Cour de cassation. Le procès pour «abus de faiblesse» dont elle avait la charge, visant le photographe François-Marie Banier, est dépaysé à Bordeaux, comme l'information judiciaire récemment ouverte par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, sur les affaires Woerth et consorts. La cour n'a pas suivi l'avis du parquet général qui avait requis un dépaysement à Paris. Selon l'avocat général Christian Raysséguier, la raison aurait commandé de désigner Paris, «un autre choix pourrait être considéré comme une retenue.»

Fadettes. Le procureur général de Versailles, Philippe Ingall-Montagnier, avait saisi, il y a huit jours, la Cour de cassation de plusieurs requêtes visant à dépayser la totalité des dossiers, pour «une bonne administration de la justice». La requête et la décision de la cour ne visent donc pas directement la magistrate mais la juridiction de Nanterre. L'audience a pourtant tourné autour de Prévost-Desprez pendant une heure et demie. A pas feutrés.

L'avocat général, Christian Raysséguier, n'ose pas rappeler l'origine du débat : la réquisition illégale des factures téléphoniques, les fadettes, d'un journaliste du Monde par le procureur de Nanterre, en septembre. Il ose par contre expliquer que l'enquête pour «violation du secret professionn