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Enquête

Espionnage : «Bakchich» nouvelle cible

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La police des polices s’est procuré illégalement les factures de téléphone du directeur du site d’information.
publié le 20 novembre 2010 à 0h00

Et de trois. Après la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en septembre, le parquet de Nanterre en octobre, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) est à son tour mise en cause pour une investigation illégale visant un journaliste. La police des polices s'est fait communiquer directement, en 2008, les factures téléphoniques détaillées - les facdets -, de Nicolas Beau, le directeur de Bakchich, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour «violation du secret professionnel» après la publication des fiches Stic (Système de traitement des infractions constatées) de Johnny Hallyday et de Jamel Debbouze. La réquisition sur la ligne du portable du journaliste est antérieure à la loi de janvier 2010 relative à la protection des sources, mais l'IGPN s'est affranchie de la réglementation qui prévoit un contrôle strict des interceptions par un magistrat du parquet ou du siège.

Bettencourt. La réquisition directe des facdets auprès des opérateurs s'est donc inscrite dans les pratiques policières. Durant l'été, la DCRI, cherchant la source d'un article du Monde sur l'affaire Bettencourt, avait ciblé les relevés téléphoniques du conseiller pénal de Michèle Alliot-Marie, David Sénat, sans saisir de juge, ni la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) chargée d'autoriser les demandes d'écoutes et la saisie d'éléments techniques telles que les facdets. Jean-Louis Dewost, l'ancien pr