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Procès des hormones de croissance: jusqu'à trois ans avec sursis requis

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Fernand Dray, ancien responsable d'un laboratoire de l'Institut Pasteur arrive à la 1ère chambre de la cour d'appel de Paris, le 4 octobre 2010 (AFP Jacques Demarthon)
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publié le 22 novembre 2010 à 12h14

Deux peines de trois ans de prison avec sursis et de six à douze mois avec sursis ont été requises lundi contre les deux scientifiques jugés en appel à Paris dans le drame de l'hormone de croissance qui a coûté la vie à 120 jeunes patients depuis 1991.

L'avocat général Bruno Sturlese a réclamé la condamnation du biochimiste Fernand Dray, 88 ans et de la pédiatre Elisabeth Mugnier, 61 ans, pour homicide involontaire.

Fernand Dray, ancien directeur d'un laboratoire de l'Institut Pasteur qui participait à l'élaboration de l'hormone de croissance, doit également être déclaré coupable du chef de «tromperie aggravée», a déclaré le représentant du ministère public.

Mais il a demandé la relaxe de Elisabeth Mugnier, l'une des chargées de la collecte des hypophyses dans les morgues des hôpitaux, accusée de complicité de ce délit.

Fernand Dray et Elisabeth Mugnier avaient été relaxés de l'ensemble des infractions lors du premier procès devant le tribunal correctionnel de Paris en 2008. Ils contestent depuis toujours les négligences qui leur sont reprochées.

Quelque 1.698 enfants ont reçu, au début des années 1980, un traitement à base d'hormones de croissance destiné à les aider à grandir. C'est parce que certaines des hypophyses -glandes crâniennes- entrant dans la fabrication de ce traitement étaient infectées, que 120 jeunes patients sont morts de la maladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ) depuis 1991 et que les autres restent sous la menace de cette maladie incurable.

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