A chaque fois qu’un Français se lave, c’est l’environnement qui boit la tasse : entre 60 et 80 litres sont dépensés pour une douche, et de 150 à 200 litres pour un bain. Du côté du lavabo, la consommation se chiffre à 12 litres par minute, lorsqu’on se lave les mains, se brosse les dents ou se rase. Alors, puisque l’on peut difficilement éviter d’ouvrir le robinet, autant récupérer l’eau qui en sort. Ces eaux usées, qualifiées de «grises» car peu chargées en matières polluantes, au contraire des eaux «noires», peuvent ainsi être utilisées pour alimenter les toilettes, les appareils électroménagers comme les lave-linge et lave-vaisselle, ou encore pour l’arrosage du jardin. En moyenne, 40% de ces eaux peuvent être récupérées. Les plus bricoleurs pourront réaliser les raccordements eux-mêmes.
Les autres peuvent faire appel à des entreprises, qui se chargent de la livraison et de l’installation de systèmes de récupération. C’est par exemple le cas de Pontos qui, grâce à son système Aquacycle, récupère les eaux usées de la salle de bains dans une cuve, les traite biologiquement et les stérilise avant d’alimenter le lave-linge, les toilettes ou l’arrosage. Il faut compter 6 000 euros pour cette station, permettant de recycler 600 litres pour un particulier. Même principe pour le système WME-4, qui traite jusqu’à 300 litres par jour pour un coût d’installation de 7 000 euros. Les deux stations se connectent automatiquement au réseau d’eau potable lorsque la ressource d’eaux grises