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«Le sida, on sait que ça tue, c'est déjà pas mal»

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Comment continuer à sensibiliser les jeunes sur les risques de contamination? La maladie a évolué et les campagnes de prévention avec. Témoignages à la sortie des cours.
publié le 1er décembre 2010 à 12h26
(mis à jour le 1er décembre 2010 à 17h04)

«Le sida? Heu, c'est une maladie sexuellement transmissible qui touche beaucoup l'Afrique. Il faut se protéger avec un préservatif.» Interpellées sur le vif à la sortie du collège, deux copines, en classe de quatrième, répondent du tac-au-tac, s'emmêlent un peu les pinceaux entre VIH et Sida, chimiothérapie et trithérapie, mais se disent «globalement bien informées».

Une autre, moins au point: «Le sida c'est génétique. Ben oui, ça se transmet de mère à l'enfant.» Quelques rues plus loin, devant un lycée. Alan, 16 ans, pense maîtriser la question: «Le sida, on n'en parle pas entre nous, mais on est au courant. On sait que ça tue, c'est déjà pas mal.»

Bien informés les jeunes aujourd'hui? Oui et non. Le ministère de la Santé, dans son dernier Plan national sida 2010-2014 s'inquiète d'«une dégradation du niveau de connaissances sur le VIH / Sida des 18-29 ans».

Recrudescence des infections

Sur le terrain, les associations nuancent. Même si des confusions demeurent («la pillule, ça protège du sida», «la sodomie, ça risque rien») les jeunes ont intégré le message de base - le préservatif protège. Pour la pratique, c'est une autre histoire. «Les enquêtes montrent que 90% des jeunes utilisent le préservatif pour leur premier rapport sexuel. Mais est-ce qu'ils l'utilisent ensuite? C'est là-dessus qu'on essaie de travaill