L'accord rendu public hier entre la mère et la fille Bettencourt est aussi destiné à mettre un terme à la rumeur -ou intoxication - selon laquelle la seconde, sous l'insistance de son mari, Jean-Pierre Meyers, souhaiterait céder leur participation dans L'Oréal. En dépit des protestations de Françoise, Liliane semblait y croire dur comme fer, au point d'avoir rédigé un courrier à lire après son décès : «Jean-Pierre Meyers attend seulement le jour de ma mort pour vendre L'Oréal […]. Je crois qu'ils craignent d'attendre longtemps.»
Dans la nouvelle organisation de la maison Bettencourt, exit Patrice de Maistre, ancien commissaire aux comptes de L’Oréal devenu grand chambellan de la milliardaire sur la suggestion de Lindsay Owen-Jones, PDG du groupe de cosmétiques, et place à… Jean-Pierre Meyers. Administrateur de longue date, il va remplacer de Maistre comme directeur général de Téthys, le holding familial détenteur de 31% du capital. Une coquille vide uniquement destinée à ne pas payer l’ISF au titre de l’outil de travail (Liliane Bettencourt n’a jamais été dirigeante de L’Oréal mais elle est présidente de Téthys).
Confier les clés du coffre au gendre n’est pas anodin. C’est au minimum le signe que Liliane Bettencourt lui fait désormais confiance pour assurer le maintien du contrôle familial. Il y a six mois, elle envisageait - sur la suggestion de son chambellan - de sauter une génération et de s’en remettre à son petit-fils. D’où cette conversation entre Patrice de Ma