Menu
Libération

Woerth n’est pas sorti de l’auberge

Article réservé aux abonnés
L'affaire Bettencourtdossier
Une information judiciaire reste ouverte, notamment pour trafic d’influence et prise illégale d’intérêts.
publié le 7 décembre 2010 à 0h00

Pour Eric Woerth, le pacte des Bettencourt intervient trop tard, beaucoup trop tard. Si Françoise et Liliane Bettencourt s’étaient mises d’accord en juin, Florence Woerth aurait peut-être continué de gérer leur portefeuille boursier chez Clymène, Eric Woerth serait sûrement resté l’étoile montante du gouvernement, et l’affaire d’Etat, au mieux, des rumeurs. Mais non : toutes les enquêtes qui découlent de la divulgation des enregistrements du maître d’hôtel de la milliardaire sont désormais entre les mains des juges, après l’ouverture d’une information judiciaire en bonne et due forme. Décision finalement prise, à contrecœur, par le procureur de Nanterre Philippe Courroye.

La Cour de cassation a décidé, le 17 novembre, de les dépayser à Bordeaux. Le retrait de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers contre le photographe François-Marie Banier n'affecte que l'affaire d'abus de faiblesse, qui s'arrête là. «Tout le monde dit "c'est la fin de l'affaire", mais cela n'éteint pas l'action publique sur les autres dossiers dont le tribunal est saisi», commente un juge. Revue de détails des dossiers transmis à Bordeaux.

Faveur. Dossier le plus délicat pour l'ancien ministre du Travail : le trafic d'influence et la prise illégale d'intérêts présumés. Il concerne son intervention pour l'embauche de sa femme chez Clymène, et ses démarches simultanées en vue de l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre. Variant dans ses déclarations, l'ex