Le circuit d’eau contaminé aux légionelles du centre de rétention administrative (CRA) du Canet, à Marseille, a conduit hier la justice à libérer 35 retenus sur les 44 étrangers qui y étaient présents mercredi soir. Mais le préfet des Bouches-du-Rhône en a transféré 7 autres au CRA de Nîmes (Gard), alors qu’ils attendaient que le juge des libertés et de la détention (JLD) leur signifie leur libération.
Robinets. Lors d'une première audience, le 7 décembre, le JLD avait maintenu tout le monde en rétention, le CRA l'ayant convaincu que le traitement au chlore du circuit d'eau et la fermeture des zones de vie infectées limitaient les risques de contamination. Huit jours plus tard, patatras ! Les prélèvements effectués le 6 décembre montrent une dissémination des légionelles, y compris dans certaines zones déclarées saines à l'issue des premières analyses. C'est le 22 novembre, à l'occasion du contrôle annuel obligatoire, que de premiers prélèvements avaient été effectués. Le 2 décembre, les résultats mettaient en évidence une présence massive de légionelles. Sur les robinets de la zone de vie réservée aux femmes, on atteignait 50 000 UFC (unités formant colonie par litre d'eau), pour une norme maximale de 1 000. Une des trois zones réservées aux hommes est passée de 250 à 25 000 UFC dans l'intervalle. Le JLD a justifié la libération collective par l'incapacité du CRA à fournir «une eau potable et sanitaire de qualité».
«Risque». Le 8 dé