«Loppsi =Diktatür». L'affiche flotte derrière l'Assemblée nationale, devant plus de 200 manifestants. Les percussions des sans-papiers couvrent les conversations, des voix s'élèvent contre cette seconde Loi de programmation pour la performance de la sécurité intérieur. Au même moment, à l'intérieur de l'Assemblée, les députés adoptent l'ensemble du projet de loi à 305 voix contre 187.
«Cette loi nous paraît extrêmement dangereuse et très régressive. Elle correspond à un projet de société dont on ne veut pas, portant sur le contrôle et la répression généralisés », assénait, un peu plus tôt en conférence de presse, Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature. Ce dernier s'est associé au Clej (Collectif égalité, liberté, justice), qui appelle au retrait du texte et fédère plus de 70 associations, syndicats et partis politiques. Des organismes divers –du syndicat des avocats à la Quadrature du Net en passant par Jeudi noir- qui reflètent l'hétérogénéité d'un texte «très touffu et complètement illisible», selon le magistrat.
« Moins de yachts, plus de yourtes »
Parmi la batterie de 48 articles, un point choque tout particulièrement les manifestants: l'expulsion, décidée par le préfet, de toute personne vivant dans un logement susceptible de «comporter de graves risques pour la s