Les menaces sur la politique familiale, fusent de toute part. Alfred Sauvy (un homme classé à gauche) n’est plus là pour prendre son vieux fusil et chasser ces démons qui voudraient dissoudre la politique familiale dans la politique sociale.
La dépense pour les enfants est un investissement en capital humain dont la qualité conditionne la capacité de solidarité intergénérationnelle des générations futures. Les familles qui assument correctement l'éducation de leur progéniture font faire d'énormes économies à la société. Quand la famille est défaillante et que la société doit s'y substituer, elle doit, chaque année, verser 15 000 euros pour un séjour dans une famille d'accueil, 30 000 euros pour une structure spécialisée et 180 000 euros pour les jeunes prédélinquants que l'on met dans les structures spécialisées. C'est dire que le coût de la «non-famille» est exorbitant ! Clarifions le débat. La politique familiale comprend trois volets distincts qu'il ne faut pas confondre : universel pour éviter les effets pervers du tout ciblage (avec les allocations familiales), horizontal pour éviter la paupérisation des familles avec enfants (avec le quotient familial) et vertical sous conditions de ressources pour corriger les inégalités sociales entre familles (avec l'allocation de parent isolé ou de rentrée scolaire).
Eviter les effets pervers du tout ciblage
Le ciblage social est suicidaire. Comme l'a dit Claude Math : «Les mesures pour les pauvres finiss