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Assistance téléphone à Paris

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Lien. Cartes à tarif social, boîtes vocales… Des associations aident les plus fragiles à communiquer.
par Pierre de Beauvillé, Reporters d’espoirs
publié le 24 décembre 2010 à 0h00

Se loger, se nourrir, trouver un travail… on pourrait penser que les personnes frappées par la précarité ont d’autres priorités que téléphoner. Cependant, qui pourrait nier que maintenir le contact avec un proche ou un aidant quand on est à la rue, pouvoir être joignable quand on cherche un emploi, joindre ses enfants quand on est travailleur précaire en horaires décalés sont des besoins importants ? Plusieurs associations ont fait ce constat : l’accès à la téléphonie n’est pas un luxe, mais bien souvent une nécessité afin de rompre la spirale de l’isolement, mais aussi pour cheminer vers une (ré)insertion personnelle et professionnelle.

Emmaüs Défi expérimente ainsi sur ses deux sites parisiens, en partenariat avec SFR, une carte prépayée à tarif social (5 euros pour une heure, quand l'équivalent dans le commerce permet de téléphoner à peine dix minutes). «Il s'agit de permettre aux personnes qui n'en ont pas les moyens de s'équiper et d'être joignable», explique Charles-Edouard Vincent, directeur de l'association. Une démarche assortie d'une approche éducative forte : «On prend du temps avec la personne pour la conseiller sur son budget.» Ce service est très utile pour les personnes surendettées. En effet, alors que la téléphonie représente en moyenne 4% du budget d'un ménage, cette proportion peut atteindre 10 à 15% dans les foyers les plus pauvres. Lancé à la rentrée, le dispositif compte quelque 250 bénéficiaires.

De son côté, Reconnect (membre du Groupe