Après l'instauration du RSA, c'était le «deuxième dada» de Martin Hirsch : mettre sur pied un service civique qui offre aux jeunes la possibilité de s'engager en faveur de l'intérêt général. Un dossier que le haut-commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse a bouclé juste avant sa démission du gouvernement Fillon. Le dispositif, à destination des jeunes de 16 à 25 ans, fonctionne depuis mai. Selon l'Agence du service civique, 5 000 jeunes se sont déjà engagés. Et 30 000 ont laissé leur profil sur le site.
«Busabri». A 21 ans, cheveux taillés ras, piercing à l'oreille, regard bleu éclairé, Guillaume Chevallier a été parmi les tout premiers à s'inscrire sur le site du service civique. En cliquant sans hésitation sur la case «solidarité». Par atavisme, affirme-t-il. Des parents cathos de gauche, militants à parité au PS et à l'église avec des dimanches partagés entre la tenue du bureau de vote et les activités de la paroisse. «J'ai grandi là-dedans. Pour bien m'occuper de moi, je dois m'occuper des autres.» Guillaume a choisi de rejoindre les Enfants du Canal, une association créée en 2007 dans le sillage du combat des Enfants de Don Quichotte sur le canal Saint- Martin, à Paris. Une structure-passerelle pilote pour les sans-abri ou mal-logés. En maraude dans les rues ou dans le «busabri», garé à Denfert-Rochereau, la mission de Guillaume est de «créer du lien» avec ceux de la rue, aidé par d'anciens sans-abri que l'associatio