«Ala date des faits, il n'y avait qu'un seul sous-marin d'attaque français en déplacement vers l'Atlantique, le Rubis, et je peux certifier qu'il n'était pas dans la zone de naufrage du Bugaled Breizh», a expliqué aux juges Franck Josse, adjoint du commandant en chef des forces de l'Atlantique. Les bâtiments français seraient hors de cause. «Le Bugaled Breizh a fait naufrage dans une zone permanente d'exercices britanniques, a poursuivi l'officier. Dans cette zone, les Anglais sont libres de procéder à des exercices nationaux sans en tenir informés leurs partenaires de l'Otan.» Le jour des faits, les Britanniques «étaient en exercice dans leur zone», dans le cadre des manœuvres «Thursday War».
Mais d’autres bâtiments se préparaient aux exercices de l’Otan «Aswex 04» prévus pour débuter le lendemain, 16 janvier 2004. Les suspects seraient au nombre de trois.
Le Dolfijn néerlandais
Sur le lieu du naufrage, les secours sont surpris d'apercevoir un sous-marin néerlandais en surface, le Dolfijn, présent «sous l'autorité des Britanniques». «Comme nous approchions, j'ai aperçu un sous-marin en surface, qui se trouvait à environ 5 milles [9 kilomètres, ndlr] du lieu présumé du naufrage. A cet instant, j'ai dit : "Les mecs, vous n'allez pas me croire, c'est un sous-marin"», a expliqué l'un des sauveteurs anglais. «Je me rappelle avoir éprouvé un sentiment de malaise, sachant qu'un bateau de pêche venait de couler