La Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam) "fera valoir ses droits" dans les procédures juridiques qui seraient intentées par des victimes du Mediator contre son fabricant, les laboratoires Servier, a indiqué samedi le directeur de la Caisse, Frédéric Van Roekeghem.
"Nous allons être extrêmement attentifs aux développements judiciaires de cette affaire. Comme dans d'autre cas, comme les fauteuils allergènes, les sondes Medtronic ou plus récemment les implants mammaires", a expliqué M. Van Roekeghem à l'AFP.
Dans des cas comme ceux-là, "on considère que les soins pris en charge n'ont pas à être financés par la collectivité", a-t-il continué.
Pour le Mediator, "les enjeux financiers sont tels que (...) nous avons décidé d'organiser un suivi national et une coordination de l'ensemble des actions des caisses" d'Assurance maladie, a-t-il poursuivi, confirmant une information du Parisien/Aujourd'hui en France.
"Dans ces contentieux, les caisses feront donc valoir leurs droits" pour que "la Sécurité sociale puisse se faire rembourser des sommes qui auraient été prises en charge à la suite de problèmes consécutifs à la consommation de Mediator", a-t-il ajouté.
"Cette position a été prise en plein accord avec le ministre" de la Santé Xavier Bertrand, a ajouté le responsable.
Ce médicament, destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, a été commercialisé en France de 1976 à novembre 2009, date de son retrait du marché. Utilisé par cinq