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es victimes du Mediator affluent auprès des associations et des avocats et spécialisés. L’Association des victimes de l’Isoméride et du Mediator (Avim) va déposer, mardi, 110 nouvelles plaintes pour blessures ou homicides involontaires contre le laboratoire pharmaceutique Servier, fabricant du médicament. Le docteur Dominique-Michel Courtois, président de l’Avim, a précisé hier que l’association allait se porter partie civile, et que 500 autres plaintes en cours de finalisation devraient être déposées d’ici à la fin du mois. L’association était injoignable toute l’après-midi, son standard téléphonique étant saturé par les appels.
Après les quatre premières plaintes déposées fin 2010, ces nouveaux cas vont alimenter l'enquête préliminaire ouverte le 24 novembre par le pôle de santé publique du parquet de Paris. Dans une circulaire du 26 novembre, que Libération s'est procurée, le ministère de la Justice a décidé d'y regrouper toutes les plaintes, vu la «technicité» des investigations» et «le nombre de victimes potentiellement concernées». Il risque en effet d'y en avoir des milliers.
Commission. Utilisé par 5 millions de personnes en France depuis 1976, le Mediator serait responsable de 500 à 2 000 décès (lire page 3) par dégradation des valves du cœur. Et au moins 3 500 hospitalisations. Au-delà de la procédure judiciaire, le président de l'Avim a demandé à rencontrer le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour lui demander la c