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Récit

Pharmacienne tuée : un scénario fatal et un procès qui repart à zéro

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Un mari accusé d’avoir commandité le meurtre de sa femme, un jardinier qui a avoué avoir tiré les coups de feu, un ami accusé de recel d’arme : l’affaire Bissonnet est à nouveau aux assises.
publié le 8 janvier 2011 à 0h00

L’aristocrate, le bourgeois et l’ouvrier se retrouvent lundi devant la cour d’assises de Montpellier, pour un nouveau procès. Film de Chabrol ? Les trois hommes aimeraient bien. Mais ils ne rejoueront pas la scène du 11 mars 2008. Ce soir-là, Bernadette, l’épouse de l’homme d’affaires Jean-Michel Bissonnet, est tuée de deux coups de fusil dans sa villa de Castelnau-le-Lez (Hérault). Son mari la découvre au retour d’une réunion au Rotary-Club.

En septembre 2010, un premier procès fut interrompu au bout d’une semaine, après la révélation d’une tentative de subornation de témoin par Bissonnet. L’audience qui s’ouvre lundi devrait durer jusqu’à début février. L’ouvrier et le bourgeois sont toujours en prison. L’aristocrate est maintenu sous contrôle judiciaire au château de Saint-Eusoge, dans l’Yonne. Le scénario des enquêteurs les implique tous les trois.

ongle retrouvé. Le mari, 62 ans, est accusé d'avoir commandité le meurtre de sa femme, en raison d'une mésentente conjugale et pour des questions d'argent. Il crie son innocence. Méziane Belkacem, jardinier et laveur de carreaux occasionnel du couple, a reconnu avoir tiré sur Bernadette Bissonnet. Lorsque les enquêteurs l'ont interrogé, il lui manquait un ongle, retrouvé près du corps. Il passa vite aux aveux, confirmés par l'expertise génétique.

Il affirme avoir suivi les instructions de Jean-Michel Bissonnet. L’homme d’affaires lui aurait demandé de le débarrasser de sa femme contre 30 000 euros, qu’il n’a pas