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Libération

La vieillesse, un luxe inestimable ?

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Une résidente de maison de retraite en août 2009 à Lyon. (AFP Jean-Philippe Ksiazek)
publié le 18 janvier 2011 à 0h00

Ce n'est déjà pas drôle d'être vieux, en plus il faut compter ses sous. Selon une étude de France-Alzheimer, «une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer et sa famille doivent […] débourser de leur poche en moyenne 1 000 euros par mois».

Faisons nos comptes, en reprenant un témoignage recueilli par France-Alzheimer. C’est un vieil homme, atteint d’une dégénérescence fronto-temporale : sa femme s’occupe de lui. Elle assure, comme on dit, son rôle d’aidant «à temps plein» depuis treize ans. Auparavant, elle était professeure de musique ; lui travaillait comme agent technique. Il a toujours vécu à son domicile et il veut rester chez lui. Sa femme est d’accord. Mais comment faire ?

De très nombreux aménagements de son appartement ont donc été nécessaires, en particulier dans la salle de bains (3 763,96 euros). D’autres dépenses ont dû être engagées, comme la sécurité aux portes : 800 euros. Des travaux aussi pour couper le bruit de la sonnette afin qu’il ne soit pas effrayant : 242,65 euros. Et dans leur véhicule : 4 431 euros, dont 936 pris en charge par l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Deux aides ménagères viennent tous les jours ; l’une, le soir, est payée par chèque emploi-service : 209 euros par mois. Et l’autre, le matin : 150 euros par mois. La personne qui s’en occupe une partie de la journée leur revient à 295,20 euros ; c’est-à-dire à 848,10 euros par mois moins l’APA, au final 552,90 euros par mois. Le podologue, 15 euros par mois, les protecti