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Libération

Karachi: la piste financière se renforce

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Une note de la DGSE rédigée le jour même de l'attentat accrédite la thèse selon laquelle l'acte terroriste a été motivé par le non-versement de commissions, étayant les confidences d'un témoin à «Libération».
Sur le site de l'attentat qui a fait 14 morts et 12 blessés le 8 mai 2002 à Karachi. (© AFP Rehan Arif)
publié le 21 janvier 2011 à 12h04
(mis à jour le 21 janvier 2011 à 13h05)

Dans les heures qui ont suivi l'attentat de Karachi, le 8 mai 2002, les services secrets de la DGSE ont bien évoqué la probabilité que l'acte terroriste soit motivé par des problèmes financiers. Une note rédigée ce jour-là et transmise cette semaine au juge Marc Trévidic affirme qu' «on ne peut écarter la possibilité d'une piste financière», selon des extraits rapportés par lemonde.fr. «Au Pakistan, les contrats militaires sont célèbres pour les pots de vin et les commissions demandées par les officiers pakistanais et les hommes politiques», poursuit la note. Ce document confirme qu'un mobile financier était envisagé par les fonctionnaires de la DGSE présents à Karachi le jour même de la tragédie.

Cette réalité avait été révélée par un ancien cadre de l'industrie de l'armement, Jean de Tonquédec, le 3 janvier dans Libération. Autrefois directeur commercial de la société Constructions navales de Normandie (CNM), il devait se rendre en déplacement à Karachi le 8 mai 2002. Au dernier moment, son contact sur place l'avait dissuadé de venir en raison de l'attentat et des problèmes de sécurité qui en résultaient.

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