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Libération

Produits israéliens, procès d’un appel au boycott

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Trois militants propalestiniens comparaissent aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour une action dans un supermarché Carrefour, en mai.
publié le 24 janvier 2011 à 0h00

Ils ont appelé au boycott de produits en provenance d'Israël. Cet après-midi, trois militants comparaissent devant le tribunal correctionnel de Perpignan, pour «provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence». «Le boycott a toujours été l'arme des citoyens contre une injustice», justifie Bernard Cholet, l'un des trois prévenus. Cinquante-trois organisations appellent à un rassemblement de soutien.

Le 15 mai dernier, Bernard Cholet, Jeanne Rousseau et Yamina Tadjeur, membres du Collectif 66 paix et justice en Palestine, se rendent dans un magasin Carrefour de Perpignan. Une vidéo sur Dailymotion montre plus de vingt hommes et femmes couverts d'une affiche verte indiquant «Boycott apartheid Israël». Au rayon fruits et légumes, ils brandissent des bouteilles de jus de fruits et des sachets de poivrons en provenance de l'Etat hébreu. «On veut informer votre clientèle, demander que Carrefour arrête d'importer des produits qui viennent des colonies», explique posément Bernard Cholet à un cadre du magasin, qui hoche la tête.

«Complice». Les militants distribuent des tracts à l'en-tête du BDS, «Boycott-Désinvestissement-Sanctions», faisant écho à une campagne lancée en 2005 par la société civile palestinienne. Carrefour y est désigné comme «complice de la colonisation en Palestine». L'enseigne est aussi accusée d'acheter des produits à l'israélienne Agrexco, l'une des cibles privilégiées du BDS, selon qui l'entreprise «expo