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Boycott d’Israël : la justice préfère attendre

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Perpignan . Les trois prévenus sont soutenus par 53 organisations. L’affaire est renvoyée au 26 septembre.
publié le 25 janvier 2011 à 0h00

«Boycott Israël Apartheid» : la longue banderole flottait hier face au tribunal de Perpignan. «Nous avons boycotté et nous continuerons à boycotter Israël, pour qu'il respecte le droit international», assène Bernard Cholet, juste avant de comparaître pour provocation «à la discrimination, à la haine ou à la violence».«Nous devons tous ensemble continuer la bagarre !» enchaîne Jeanne Rousseau, convoquée pour les mêmes motifs, tandis que la troisième prévenue, Yamina Tadjeur, attend dans la salle.

Action. Face à eux, 250 militants venus de toute la région, voire de Paris, applaudissent aux cris de «Boycott Israël !» Des drapeaux du NPA, du PCF, de la CNT ou de la LDH s'agitent sous les palmiers. 53 organisations ont appelé à soutenir les trois membres du Collectif 66 Paix et justice en Palestine, jugés pour une action menée dans le cadre de la campagne BDS (Boycott désinvestissement sanctions), dans un magasin Carrefour, le 15 mai 2010.

Sakina Arnaud, une militante LDH à qui la cour d'appel de Bordeaux a infligé, le 22 octobre, une amende de 1 000 euros pour avoir collé un autocollant «Boycott» sur un jus de fruit, a fait le déplacement : «J'ai été condamnée, mais aujourd'hui comme demain, je continue à appeler au boycott.»

Coprésident de l'Union juive française pour la paix, André Rosevègue veut «dénoncer le caractère ignoble et catastrophique de ceux qui prétendent voir de l'antisémitisme dans la campagne menée p