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Les visiteurs médicaux, une profession dans le collimateur

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En pleine affaire Mediator, Martin Hirsch a proposé de bannir les visiteurs médicaux. Coup de projecteur sur les représentants de commerce des laboratoires.
Des boîtes de comprimés buflomédil, un vasodilatateur utilisé par plus de 100.000 patients, épinglé par la revue Prescrire. (© AFP Franck Fife)
publié le 27 janvier 2011 à 9h57
(mis à jour le 27 janvier 2011 à 17h44)

C'est la cheville ouvrière de l'industrie pharmaceutique, sa force de frappe commerciale. Les visiteurs médicaux ont pour mission d'assurer, pour le compte des laboratoires, la promotion des nouveaux médicaments auprès des médecins. Comment dès lors prétendre dispenser une information objective aux personnels de santé? En pleine affaire Mediator, le débat ressurgit.

Tout récemment, c'est Martin Hirsch qui montait au créneau. Au lendemain des conclusions de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas), préconisant une refonte du système de gestion des médicaments, il déclarait le 16 janvier dernier dans une interview au Journal du Dimanche:

«Bannissons les visiteurs médicaux des cabinets! Sans l'influence de ces représentants de commerce, la France ne serait pas la championne du monde de la consommation de médicaments.»

«C'est avoir peu de considération pour les hommes et les femmes qui font ce métier», répond Pascal Le Guyader, directeur des affaires sociales du Leem, qui représente la grande majorité des entreprises du médicament en France. Il s'explique: «Ces professionnels délivrent une information certes promotionnelle, mais établie dans un cadre défini et très strict et dans l'intérêt des patients». Pourquoi dès lor