Jacques Chirac viendra à son procès. Son épouse Bernadette l'a confirmé sans détour, hier, sur Europe 1 : «On veut qu'il se justifie sur ces emplois fictifs. Il va le faire», a-t-elle assuré, tout en s'affirmant «blessée» et «scandalisée» par «ce procédé» visant à traduire son mari «devant les tribunaux». Hier pourtant, les avocats de l'ancien président ont tenté, une dernière fois, d'obtenir un délai devant les juges de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Lors d'une audience relais, Me Jean Veil a demandé un «sursis à statuer» au tribunal. Le président, Dominique Pauthe, lui a répondu que cette ultime requête serait examinée par le tribunal lors du procès, qui est prévu du 7 mars au 8 avril. Autant dire mise à la corbeille.
L'état de santé de l'ancien président n'a pas été évoqué. Le dernier argument de la défense de Jacques Chirac, pour obtenir un report, visait à exploiter une initiative de l'association Anticor, partie civile. Celle-ci a saisi le tribunal administratif afin de faire annuler la transaction intervenue entre le maire de Paris Bertrand Delanoë, Jacques Chirac et l'UMP. Par cet accord, la ville a obtenu un remboursement de 2,2 millions d'euros, tout en se désistant au procès. «La ville est indemnisée et est absente, a expliqué l'avocat de Chirac. Si Anticor gagne cette procédure, la mairie retrouverait ses droits et pourrait être présente.» Il voudrait que