Nicolas Sarkozy a souhaité mardi qu'aucune piste de financement de la dépendance ne soit écartée d'emblée, y compris celle de l'assurance privée, estimant que l'idéologie n'avait "rien à faire dans une affaire de cette importance".
"Je demande à chacun d'entre vous d'examiner toutes les options possibles, de n'écarter d'emblée aucune solution, y compris celle de l'assurance, pour des a priori idéologiques. L'idéologie n'a rien à faire dans une affaire de cette importance et de cette gravité", a déclaré Nicolas Sarkozy en concluant un colloque sur la dépendance au Conseil économique, social et environnemental.
"Quand nos finances publiques sont dans la situation où elles sont, quand le travail est à ce point taxé, quand 5 millions de Français ont déjà souscrit une assurance dépendance, est-il raisonnable de ne pas s'interroger sur le rôle que peuvent jouer les mutuelles, les compagnies d'assurances et les organismes de prévoyance?", a-t-il plaidé.
Sur ce sujet controversé, le chef de l'Etat s'est toutefois voulu rassurant en affirmant qu'il n'avait "pas l'intention d'utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l'assurance maladie".
25 milliards d'euros en 2011
Parmi les autres pistes éventuelles de financement, Nicolas Sarkozy a d'emblée écarté l'hypothèse de "taxer davantage le travail", ce qui, a-t-il affirmé, aurait pour conséquence d'en "augmenter le coût" et "ne conduirait qu'à une délocalisation encore plus importante de nos emplois".<