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Enquête

Coût du grand âge : Sarkozy ratisse large

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La vieillesse, une maladie ?dossier
Le chef de l’Etat assistait hier à un colloque sur la dépendance au Conseil économique, social et environnemental. Il n’exclut pas la piste de l’assurance privée.
publié le 9 février 2011 à 0h00

Le débat sur la dépendance est bel et bien lancé. Et les gros mots sont lâchés. Hier, en concluant un colloque au Conseil économique, social et environnemental, Nicolas Sarkozy a souhaité qu'aucune piste de financement ne soit écartée d'emblée, y compris celle de l'assurance privée. «Je demande à chacun d'entre vous d'examiner toutes les options possibles, de n'écarter d'emblée aucune solution, y compris celle de l'assurance, pour des a priori idéologiques. L'idéologie n'a rien à faire dans une affaire de cette importance et de cette gravité, a t-il ainsi déclaré. Quand nos finances publiques sont dans la situation où elles sont, quand le travail est à ce point taxé, quand 5 millions de Français ont déjà souscrit une assurance dépendance, est-il raisonnable de ne pas s'interroger sur le rôle que peuvent jouer les mutuelles, les compagnies d'assurances et les organismes de prévoyance ?» Certes, mais le besoin financier est-il si massif ?Les chiffres ne sont pas, en effet, si dramatiques que certains ne l'avancent. On estime que 1,2  million de personnes seront dépendantes en 2040, contre 800 000 actuellement, soit une hausse de 50%.

«Audit».«On veut nous effrayer, et le discours de la peur envahit tout», disait Charlotte Brun, chargée des personnes âgées au PS, aux Etats généraux du renouveau organisés à Grenoble par Libération. «On cherche à installer dans la société l'idée que l'on va vers des gouffres financi