Deux casses de casinos en deux jours, entre dimanche et mardi, dans le Nord. Et un coup d'arrêt ? La police judiciaire (PJ) de Lille a interpellé six personnes, et deux autres seraient en cavale, peut-être en Belgique. Elles opéraient toujours de la même façon : «Un vol de grosse cylindrée pour monter au braquage, une équipe de quatre à cinq individus, résume un policier. L'un d'eux reste au volant, les autres pénètrent dans le casino, font coucher le personnel et les clients, se dirigent vers les caisses et tentent de se faire ouvrir les coffres.» Le gang lourdement armé ne reste jamais plus de trois minutes. «Ce ne sont pas des délinquants de quartier, mais une équipe chevronnée, organisée et déterminée.»
Le scénario a peut-être été inauguré le 15 novembre avec l'attaque du casino Barrière de Lille, pour 20 000 euros de gains. Il a encore été rentable dans la nuit de dimanche à lundi, au casino Partouche de Saint-Amand-les-Eaux. Un tournoi de poker avait fait gonfler les caisses : 100 000 euros raflés. Rebelote dans la nuit de lundi à mardi : après le home-jacking d'une Audi S6, à 1h30 du matin à Dourges (Pas-de-Calais), le gang déboule au casino Tranchant de Dunkerque, à 2h21, où se trouvent vingt employés et cinquante clients.
Mais la belle mécanique s'enraye : les coffres, équipés d'un système de sécurité, ne s'ouvrent qu'à intervalles réguliers. Les braqueurs n'ont pas le temps d'attendre. Ils ramassent ce qui traîne, 7 000 euros. Pris