La question de la «dépendance» exige d’être soigneusement examinée. C’est d’un vrai choix de civilisation qu’il est question, et la prudence commande qu’on anticipe la poussée démographique. Mais, c’est un fait, le président Sarkozy a ouvert le débat sur son financement dans un cadre assurantiel et c’est un choix dangereux, qui ne permettra pas de répondre aux besoins de la population en difficulté.
Rappelons quelques chiffres. Selon la Commission européenne, «le volume des aides publiques en faveur du secteur financier, autorisées par la Commission européenne entre octobre 2008 et octobre 2010, s'est élevé à environ 4 589 milliards euros». En 2009, les Etats ont dépensé 132 milliards d'euros pour recapitaliser les établissements bancaires et encore une centaine pour financer des structures ad hoc héritant d'actifs toxiques des banques. Le sauvetage du système financier français s'est élevé quant à lui à 128 milliards d'euros, mis à la charge des finances publiques.
Et le déficit de la Sécurité sociale ? Il s’est élevé à 23 milliards en 2010, toutes branches confondues. Pour ce qui est de la dépendance, le besoin nouveau est estimé à 1,5 milliard par an. Mais pour ce déficit-là, pas de pitié ! Il n’y aurait pas d’argent. Chacun devra rester seul face à son assureur.
Perte d'autonomie plutôt que dépendance. Or, il s'agit d'aborder la question de manière particulièrement dynamique, tous les besoins ne se limitant pas à une simple projection de la situati