L'homme de 19 ans tué mercredi par des CRS près de Lyon alors qu'il les menaçait de son arme après une course poursuite sur l'A7, brandissait un pistolet en plastique et avait un comportement «quasi suicidaire», a estimé jeudi le parquet, évoquant la «légitime défense».
«Tout paraît indiquer que les policiers ont pu légitimement penser que leur vie était en danger et faire usage de leur arme. Elle s'est révelée être en plastique, mais une imitation de bonne qualité qui pouvait faire illusion», a déclaré le procureur de la République Marc Désert lors d'une conférence de presse.
«S'il ne s'était pas saisi de son arme pour les menacer dans des conditions suicidaires, puisqu'il savait qu'elle était factice, les policiers n'auraient jamais tiré», a ajouté le magistrat.
Le procureur a déroulé le fil des événements qui ont débuté à 15H45 à Tain l’Hermitage, dans la Drôme, quand des automobilistes alertent les gendarmes que le passager d’une Peugeot 107 menace les automobistes d’une arme.
Pousuivie par les gendarmes, la conductrice de 53 ans «force le péage de Vienne», quitte l'autoroute et «commence à avoir un comportement erratique», «brûlant les feux rouges» et «prenant des risques énormes», selon le magistrat.
Elle est alors prise en chasse par un véhicule de CRS et trois motocyclistes, «percute leur véhicule, fait un tête à queue et repart dans l'autre sens et manque de renverser un motard CRS», dit-il.