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Libération

Nantes ne parvient pas à larguer son amiante

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Pollution . Après l’affaire du Tripode, c’est un centre d’impôt, pourtant traité en 1997, qui serait infecté.
publié le 24 février 2011 à 0h00

Bien qu'officiellement désamianté pendant plus de trois mois en 1997, le bâtiment nantais des impôts du centre administratif Cambronne vient de se révéler truffé de dalles d'amiante au sol. Entre-temps, des cloisons ont été déplacées, des planchers défoncés pour passer des câblages. Les travaux ont exposé aux poussières d'amiante les agents des impôts, 300 en permanence dans ce bâtiment du XIXe siècle, et les ouvriers, qui sont intervenus sans protection.

C’est à l’occasion d’un réaménagement de service que l’affaire a été découverte. Par pur hasard. Obligatoire avant travaux, le diagnostic amiante détecte des fibres là où on pensait s’en être débarrassé. L’administration donne une première explication : ces dalles d’amiante rescapées du chantier de 1997 étaient posées sur un plancher. On n’a pas pu les retirer à l’époque, c’est une exception dans l’immeuble. 32 sondages et prélèvements dans le bâtiment dévoilent pourtant la présence d’amiante à tous les étages. La moitié du bâtiment reste occupée par des fonctionnaires.

«Il y a parfois trois couches différentes de dalles en sandwich, celle du milieu étant amiantée. Comme si on avait recollé une couche inerte dessus, note Pierric Onillon, délégué CFDT. L'administration pouvait-elle ignorer que le désamiantage, pourtant en atmosphère confinée avec sas, personnel en scaphandre, évacuation des déchets en sacs dans les règles de l'art, n'a pas été fait entièrement ?» Pour le syndicaliste, «les travaux, très