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Libération

Patrick Ollier, l’ami très personnel du régime libyen

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L’actuel ministre servait d’intermédiaire pour les ventes d’armes.
publié le 24 février 2011 à 0h00

«Ce que je regrette, c'est la dérive du colonel Kadhafi», a déclaré, hier, sur Public Sénat, Patrick Ollier, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, et jusqu'à présent meilleur soutien du régime libyen à Paris. «Regretter ce que j'ai fait, non. Je l'ai fait dans l'intérêt général», a-t-il dit. Depuis le début des troubles en Libye, Ollier n'avait pas osé prendre la parole. Déjà empêtré avec sa compagne, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, dans l'affaire de leur voyage commun en Tunisie, il maintient qu'il avait politiquement raison de prendre position en faveur de Kadhafi et de son régime «en mutation».

Ses déclarations lors de l'accueil du dirigeant libyen à Paris, en décembre 2007, sont exhumées partout sur Internet. Président du groupe d'études parlementaire sur la Libye, qu'il a rebaptisé «groupe d'amitié», Ollier jure alors que Kadhafi a «totalement renoncé» à l'action violente et au terrorisme, et qu'il en a fourni «toutes les preuves».

«Voyages de travail». Cette impulsion est donnée par l'Elysée depuis la libération des infirmières bulgares en juillet 2007. Lors d'une audition devant l'Assemblée nationale en décembre 2007, Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, signale le «parcours de réhabilitation et de réinsertion» du colonel Kadhafi, et ses «réformes […] qui vont dans le sens d'un meilleur respect des droits élémentaires des ind