Un CRS restait entre la vie et la mort jeudi, placé en coma artificiel après avoir été blessé à la tête mercredi par un pavé lancé d’un immeuble en Seine-et-Marne, une agression dénoncée par les syndicats et le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.

Le ministre s'est rendu en début de soirée au chevet de ce CRS prénommé Romain, 33 ans, avant de rendre visite à ses camarades au cantonnement de Meaux. «Selon ses médecins, les choses vont plutôt mieux qu'hier. Les médecins sont encourageants mais il reste dans un sommeil artificiel», a déclaré Claude Guéant.

Transporté mercredi soir à l'hôpital Lariboisière à Paris, le pronostic vital du policier restait toutefois «engagé» jeudi en fin de journée, a-t-on appris de source policière.

Romain a été victime d'un «guet-apens, un acte d'une totale barbarie, d'une incroyable folie criminelle», selon Claude Guéant. «Des pavés ont été jetés, des pavés qui étaient là à dessein», a-t-il accusé.

Vers 18h00, le CRS procédait avec ses collègues de sa compagnie basée à Jarville, près de Nancy, à des contrôles routiers aux abords de la gare SNCF de Noisiel quand ils ont été la cible de projectiles provenant d’un immeuble. Un pavé a atteint Romain en plein visage.

Il souffre d'une «grave fracture» d'un os crânien, ont précisé les sources policières, un premier scanner n'ayant pas détecté de lésions cérébrales importantes. Une opération a été menée «avec succès» mercredi soir afin de résorber cett