«Pour tous ceux qui ont participé à notre journée Ecoles mortes, cela a été quelque chose de très fort. Les parents ont redécouvert les enseignants, les enseignants les parents. Et cela a remotivé tout le monde. Il faut savoir s'indigner.» Francis Gabouleaud, responsable de la FCPE (la première fédération de parents d'élèves) d'Argenteuil (Val-d'Oise), estime qu'au moins 1 000 personnes ont défilé et qu'une trentaine d'établissements scolaires étaient bloqués, jeudi, lors de la journée Ecoles mortes appelée pour protester contre les suppressions de postes. Un succès qui, selon lui, pourrait bien faire tâche d'huile en Ile-de-France.
Contrairement aux prédictions du ministre de l’Education, Luc Chatel, les 16 400 suppressions de postes à la rentrée ne passent pas. Un peu partout en France, dans des communes rurales ou des banlieues difficiles, des mobilisations s’organisent pour protester contre des fermetures de classes ou de filières, la hausse des effectifs avec au moins 30 élèves par classe, la suppression des dédoublements, le manque de remplaçants, etc.
La consigne officielle est à l'apaisement. Les inspecteurs d'académie reçoivent les protestataires pour un «dialogue de gestion». Mais, souvent, ils se disent impuissants. Ils n'ont plus aucune «réserve» d'heures à distribuer, et renvoient alors sur «le politique».
A Argenteuil, la FCPE, rejointe par les syndicats enseignants, a voulu innover, en appelant les profs et les parents à déser