L'exécutif et les députés UMP ont décidé mardi de renoncer à étendre la déchéance de nationalité aux assassins de policiers, mesure-phare du projet de loi sur l'immigration mais contestée jusqu'au sein de la majorité, a annoncé à la presse le patron des députés UMP Christian Jacob.
«J'appelle la majorité à rester soudée. Si on se divise, le texte ne sera pas voté. Je demande à chacun de se rallier à la position de compromis [l'abandon de cette mesure, ndlr] prise en accord avec le président de la République», a déclaré François Fillon lors de la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP, selon des participants.
Des propos confirmés par l’entourage du Premier ministre.
Le texte doit être examiné en deuxième lecture à l'Assemblée nationale à partir de ce mardi après-midi. Juste avant l'ouverture des débats en séance publique, la commission des Lois devrait adopter un amendement pour supprimer cet article du projet de loi, pourtant introduit dans le texte à la demande expresse de Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble.
La mesure, très décriée, avait déjà été rejetée par le Sénat. Elle vise à déchoir