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Libération

Un «rendez-vous incontournable» avec la justice, et sans cesse différé

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Chirac rattrapé par la justicedossier
Avocats de l’ex-chef de l’Etat et politiques réagissaient hier à la décision du président Pauthe.
publié le 9 mars 2011 à 0h00

Jacques Chirac a «pris acte du report» de son procès. Dans un communiqué publié hier, l'ancien président affirme qu'il ne tient pas à se dérober à la justice et sera «présent à la date fixée par le tribunal pour la reprise des audiences». Comme si cela n'allait pas de soi.

Dans l'enceinte du tribunal et après l'annonce du report, ses avocats ont assuré le service après-vente. Me Georges Kiejman : «Il a toujours dit qu'il voulait s'expliquer, il s'expliquera tout aussi calmement lorsqu'aura été réglé le problème de constitutionnalité.» Me Jean Veil, un poil contradictoire : «J'ai démontré que Jacques Chirac souhaite que cette affaire soit derrière lui», puis «il était tout à fait prêt à affronter cette audience, mais il subit comme tout le monde les attentes de la procédure».

Me Jérôme Karsenti, avocat de l'association Anticor, qui tente de se constituer partie civile au procès des emplois fictifs, a un peu plombé l'ambiance après l'audience : «Il ne faut pas s'étonner que Marine Le Pen soit à 23% dans les sondages.»

Palme. Dans la sphère politique, peu de réactions sur le report - aussi technique que symbolique - du procès. Avant son ouverture, plusieurs ténors de la majorité flattaient le sens des responsabilités de Chirac. Comme François Baroin, actuel porte-parole du gouvernement et chiraquien de toujours : «Il a toujours assumé le fait d'être un citoyen ordinaire depu