A 75 ans, l'ancien bandit Jean-Pierre Hernandez dégaine quelques secrets du milieu marseillais dans ses Confessions d'un caïd (Editions du moment). A commencer par les confidences ante mortem de son pote Jeannot Lucchesi qui aurait liquidé, en 1977, Agnès Le Roux, l'héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée. Et cet homme sait de quoi il parle. Plutôt taiseux d'habitude, «le gros Pierrot» déroge à sa règle. «Accéder aux coffres-forts de mon passé par effraction, c'est impossible, parole de vieux braqueur ! Je l'ouvre si je veux, quand je veux, et à qui je veux», écrit ce bandit de la vieille école : «Je ne suis pas un indic. On peut me demander jusqu'à la fin des temps qui a financé la French Connection.»
Atlantique. Les flics américains et français ont bien essayé, en 1973, lorsqu'ils l'ont attrapé dans son bar de la rue Sorbier à Carpentras, mais ils se sont heurtés à une tombe. Confronté à son «ami le plus cher», Jeannot Lucchesi, bien compromis dans cette multinationale de vente d'héroïne de Marseille à New-York, Pierrot Hernandez soutient dur comme fer ne pas le connaître. Sa règle d'or : persister «dans la mauvaise foi». Les six autres pionniers du trafic, jamais vu non plus. Pourtant, Pierrot Hernandez fit lui-même la traversée de l'Atlantique avec 80 kilos d'héroïne planqués dans sa DS Citroën à bord d'un cargo jusqu'au Mexique, avant de livrer la marchandise au cœur de Manhattan, un p