«Je ne suis pas un indicateur, mais mon meilleur ami Jeannot Lucchesi ayant été impliqué dans le meurtre de la fille Le Roux, et le baveux Agnelet ayant payé pour rien, j'ai tourné et retourné cette affaire toutes les nuits dans ma tête depuis 2007, puis j'ai décidé de révéler ce que je savais», nous explique Jean-Pierre Hernandez.
Mise en scène. Il ne porte pas haut dans son cœur Maurice Agnelet, «arrogant» à ses yeux, mais «culpabilise» de l'avoir vu condamné à tort, en 2007 pour l'assassinat de sa cliente et maîtresse, Agnès Le Roux. Sans preuve et sans cadavre. En 1977, seule et désespérée Agnès Le Roux, 29 ans, se laisse convaincre par son avocat et amant Maurice Agnelet de vendre ses parts du Palais de la Méditerranée, le casino de Nice de sa famille, pour 3 millions de francs, à l'ennemi et concurrent Jean-Dominique Fratoni, patron du casino du Ruhl. Coupée de sa famille, la fille Le Roux disparaît à la Toussaint avec son Range Rover. Un étrange mot, signé «Agnès», est découvert chez Me Agnelet : «Désolée, je dérape. Ici se termine mon chemin. Tout est bien. Je désire que Maurice s'occupe de tout.» La justice pense à une mise en scène montée par l'avocat pour faire croire à une disparition volontaire, mais patine tellement qu'il a fallu attendre 1983 pour aboutir à son inculpation pour meurtre.
Mais, en 1986, Maurice Agnelet décroche un non-lieu. Afin d'éviter la prescription, Renée Le Roux, la mère,