Ses proches l'appelaient «Samlinx». «Parce qu'à Asnières, on rajoute toujours affectueusement des suffxes en x aux prénoms. C'est notre truc à nous», confie une maman venue se recueillir à l'endroit où Samy, 15 ans, a été poignaré samedi lors d'une rixe contre une bande rivale de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Sur le trottoir, des taches de sang témoignent de la violence de l'agression : plusieurs coups de couteau portés au thorax.
Hier après-midi, le quartier des Courtilles à Asnières s'est fortement mobilisé, à la demande de la mère de Samy, afin d'honorer la mémoire de ce dernier lors d'une «lors d'une marche pour la paix.» Selon la police, c'est un cortège de 1 000 personnes qui a arpenté silencieusement les rues de la cité où les bâtiments semblent avoir grandi trop vite. De nombreuses filles scolarisées avec Samy au collège Auguste-Renoir arborent des tee-shirts griffonnés à la hâte. Sur l'un d'eux, on peut lire «Asnières-Gennevilliers, pourquoi cette guerre immonde ?»
De l’aveu même des habitants, l’affrontement entre quartiers des deux villes est «récurrent». Certains osent même le terme «d’ancestral». Depuis la mort de Samy, et malgré les appels au calme de sa famille, des jeunes des Courtilles traquent «les ennemis du Luth», quartier de Gennevilliers. Les deux cités se regardent dans les yeux, séparées par l’avenue Pierre-de-Coubertin. Dimanche après-midi, c’est un jeune du Luth, âgé de 22 ans, qui a été passé à tabac dans ce qui resse