Plusieurs milliers de personnes - 16 700 selon la police, 30 800 selon les syndicats - ont défilé samedi dans toute la France pour protester contre les 16 000 suppressions de postes dans l’Education à la rentrée alors que l’on attend 50 800 élèves en plus. Ils répondaient à l’appel d’un collectif, L’école est notre avenir, réunissant 25 organisations dont les principaux syndicats enseignants - la FSU, l’Unsa-Education ou le Sgen-CFDT -, les parents d’élèves de la FCPE et les lycéens de l’UNL. Une mobilisation moyenne, mais qui montre que le mécontentement ne s’essouffle pas.
Les syndicats toujours suivis
Malgré toutes les journées d’actions qui n’ont rien donné et un contexte international très particulier, outre à Paris, des manifestants ont défilé dans une vingtaine de villes - Lyon, Toulouse, Aix, Rennes, Nancy, Lille, Besançon… La mobilisation a même été un peu supérieure à la dernière, le 22 janvier, où l’on avait compté entre 10 300 et 13 300 personnes selon les sources. En dépit de l’usure, les syndicats ont fait la preuve d’un mécontentement persistant. Il faut dire que tous les établissements connaissent maintenant leurs «dotations horaires globales» pour la rentrée, c’est-à-dire le nombre de postes qui seront supprimés. Tous les niveaux sont touchés : le collège d’abord, malgré l’arrivée des enfants du baby-boom du début des années 2000, le primaire, jusqu’ici relativement épargné, et enfin le lycée, où la réforme risque de se heurter au