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Shoah, le devoir de mémoire

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Le souvenir du génocide juif se heurte à la disparition prochaine des survivants. Sa place à l’école doit encore être trouvée, entre cours d’histoire et éducation civique.
publié le 24 mars 2011 à 0h00

La perspective qu’il n’y ait bientôt plus de survivants pour témoigner devant les élèves, des questions relancées sur le sens des voyages scolaires à Auschwitz et sur le fameux «devoir de mémoire»… L’enseignement de la Shoah, qui s’est généralisé ces deux dernières décennies, retrouve une actualité. Sans témoins pour emporter les ultimes résistances, la transmission de ce que fut le génocide juif sera-t-elle rendue plus difficile ? A l’heure du bilan, on s’interroge aussi sur la nécessité de dépasser le trop-plein émotionnel qui, souvent, pèse sur les élèves et d’arriver à une meilleure compréhension du contexte historique.

Liberté pédagogique. Accusée d’en faire trop sur la Shoah au point de vouloir «endoctriner» ses élèves, l’enseignante d’histoire de Nancy Catherine Pederzoli a elle aussi relancé le débat, sur un autre mode : jusqu’où peut aller la liberté pédagogique d’un prof ?

Suspendue à la rentrée pour avoir refusé d’emmener moins d’élèves lors de ses voyages «sur les traces de la Shoah», elle a été réintégrée au bout de quatre mois dans un autre lycée. Depuis, elle a porté plainte pour «discrimination». Preuve s’il en était besoin que le sujet reste sensible.

Dans l’Education nationale, on est désormais conscient du fait qu’il faut déjà préparer l’avenir. Aujourd’hui, le rectorat de Paris va ainsi présenter un DVD, Mémoire demain (extraits ici), contenant les té