C'est l'histoire d'un brillant avocat radié du barreau, qui n'en finit plus d'avoir rendez-vous avec la justice. Depuis quelque temps, Karim Achoui, 43 ans, endosse le costume de simple justiciable. En 2009, poursuivi par son ex-femme pour «complicité de faux», il est suspendu pour cinq ans de sa profession d'avocat. Bis repetita le mois dernier, quand Mourad Achoui porte plainte contre son frère, qu'il accuse d'avoir «imité sa signature» pour ouvrir le Zarma des Prés, un bar branché du VIe arrondissement de Paris. Du brouhaha de ces affaires, Karim Achoui ne perçoit que l'«acharnement» de la police et de la justice.
Guet-apens. Le jugement rendu le 25 mars ne risque pas d'arranger les choses. Reconnu coupable de diffamation, il est condamné à verser 21 000 euros de dommages et intérêts au commissaire versaillais Stéphane Lapeyre, qu'il accusait, dans son livre Un avocat à abattre (2008), d'avoir «trempé» dans la tentative d'assassinat dont il a été victime. L'affaire remonte à juin 2007 : alors qu'il quitte son cabinet parisien, l'avocat tombe dans un guet-apens. Quatre balles de calibre 11,43 sont tirées, Karim Achoui en prend deux. Il s'en sort de justesse.
Le 5 avril, c'est pour «violences volontaires» et «menaces avec arme» sur sa jeune compagne Naëlle qu'il passe en correctionnelle à Paris. En comparution immédiate, la procédure la plus rapide. Un empressement dénoncé par son avocat, M