Menu
Libération
TRIBUNE

Après Fukushima ?

Article réservé aux abonnés
Modérateur . Max Armanet, «Libération»
par
publié le 15 avril 2011 à 0h00

Nathalie Kosciusko-Morizet Ministre de l'Ecologie

L’après-Fukushima, nous n’y sommes pas. L’accident catastrophique est toujours en cours, et il faudra encore des mois avant que la situation ne soit «stabilisée». Elle ne le sera en réalité que lorsqu’un dispositif de refroidissement pérenne sera mis en place dans la centrale, et que tout risque d’explosion par dégagement d’hydrogène sera écarté. Et elle ne le sera encore que lorsque les Japonais auront réussi à interrompre les rejets polluants dans l’air comme dans l’eau. Ces conditions ne sont toujours pas réunies aujourd’hui. Lorsqu’elles le seront, l’après-Fukushima sera engagé.

Pour nos amis japonais, l’après-Fukushima durera des années, sinon des dizaines d’années. Il leur demandera de faire face à la pollution radioactive des environs de la centrale en exigeant des restrictions de culture, d’alimentation et sans doute des déplacements de populations.

Pour nous, pour nous tous, l’après Fukushima prendra deux directions. Celle, d’abord, des leçons à tirer de la catastrophe : nous allons mener une réflexion mondiale sur la sûreté des installations nucléaires dès le mois de mai, dans le cadre du G20. En France, nous allons examiner toutes les centrales, pour observer comment chacune d’entre elle réagirait face à un séisme ou à une submersion, ou ce qu’il adviendrait en cas de perte totale des systèmes de refroidissement.

Celle, ensuite, de la construction des équilibres énergét