Un nouveau dogme du sarkozysme se fissure. Après l'abandon du bouclier fiscal, c'est désormais la règle d'or du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui fait débat. Cette promesse de campagne du candidat Sarkozy est contestée depuis quatre ans par l'opposition et les syndicats, qui dénoncent sa logique «quantitative» et les dégâts qu'elle cause dans les services publics (lire ci-contre). La nouveauté, c'est que le débat gagne le gouvernement.
Officiellement, il n'est pas question de dériver de la ligne : d'ici à 2013, 100 000 postes doivent être supprimés. A l'exception des ministères «exemptés» (Justice, Enseignement supérieur et Recherche), tous verront leur effectif diminuer. Mais le 4 avril, dans une déclaration à Ouest France passée inaperçue, Claude Guéant a enfoncé un coin : «Le maintien de la règle du "un sur deux" se posera lors de la préparation de la loi de finances 2012, en octobre», a affirmé le ministre de l'Intérieur. Entre la place Beauvau et Bercy, les discussions seraient déjà engagées. Dans l'entourage du ministre du Budget, François Baroin, on jure qu'il n'y a aucun débat sur le maintien de la règle, juste «sur ses modalités d'application». Le son de cloche est différent au ministère de l'Intérieur. «On discute», explique un proche de Guéant, sans en dire plus.
grogne. Il est aisé de comprendre l'embarras du ministre de l'Intérieur. Le terrain grogne. Les syndicats policiers déno