A l'emplacement de la future mosquée des Ulis, rue de l'Armagnac, un chapiteau et un bungalow. Ce vendredi après-midi, pendant qu'une centaine de paires de chaussures prend le soleil et qu'un imam dit la prière, quatre hommes, de 34 à 68 ans, poursuivent leur grève de la faim -un cinquième les rejoindra le même jour. Allongés sur des petits matelas, ils prennent leur tension toutes les quatre heures. Depuis maintenant huit jours, le secrétaire général de l'association musulmane El Andalous, Abdelak Aouinti, 52 ans, enseignant en lycée, et trois autres «frères» tentent de «faire valoir [leurs] droits pacifiquement : obtenir une mosquée.
Ils déplorent que la maire, Maud Olivier (PS), refuse de signer l’autorisation de mise en chantier de la mosquée. Cette dernière rétorque qu’ils doivent d’abord régler leurs différends avec l’autre association musulmane de la ville. Car au même moment, sur le parking de la cité des Bosquets, à moins de 500 mètres, d’autres musulmans prient agenouillés sur le béton. Ce jour-là ils sont plusieurs centaines.
«Concertation». C'est l'une de ces «prières de rue», pointées du doigt par le ministre des Cultes, Claude Guéant, qui a bien dû reconnaître, vendredi, sur TF1 : «Il manque des lieux de prière en France.» Parmi les propositions formulées par le ministre, vendredi, tirées du débat sur la laïcité de Jean-François Copé, «privilégier la voie de la concertation entre les pouvoirs publics et les associat