Le score est sans appel. La CGT comptait ce matin 100% de grévistes parmi les éducateurs de l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu. Idem hier à Lavaur (Tarn), et aujourd'hui à Marseille. Dans les six EPM français, on profite de la semaine d'action nationale décrétée par le syndicat pour tirer la sonnette d'alarme.
La semaine dernière, une éducatrice a été prise en otage pendant plus de deux heures par un détenu de 16 ans à l'EPM de Meyzieu. C'était l'agression de trop. A Lavaur, la CGT déplore plus de 500 «incidents» signalés en 2010, dont trois incendies de cellules. «Il est à la fois malheureux et regrettable que nos responsables reconnaissent enfin la dangerosité de notre intervention lors de "faits-divers" dramatiques», indique le syndicat dans un communiqué.
Les éducateurs réclament la prise en compte de la pénibilité de leurs conditions de travail, et «de certaines règles pénitentiaires comme la protection des femmes enceintes». Ils demandent également le respect du numérus clausus qui limite à 60 le nombre de détenus par établissement, alors que celui de Marseille en accueille actuellement 67.
«On va te crever avec un tournevis!»
Hier, la rencontre entre les représentants syndicaux et un sous-directeur de la protection judiciaire de la jeunesse, s'est soldée par un échec. «Il a fait preuve de mauvaise volonté, fuyant